Hypnotique, magnifiquement mélancolique.
Voilà qui résume à merveille ce nouveau titre offert par Indigo Birds comme un avant-goût de leur premier album, « The Influence Of Loneliness », attendu de pied ferme pour le 19 janvier 2022.
Le quatuor basé entre Paris et la Normandie nous ouvre les portes de ce premier opus, dans la grâce de mélodies sublimes et d’une production léchée à tomber par terre (posez donc votre café avant l’écoute, histoire de ne pas en foutre partout).
Le morceau est parfaitement calibré : batterie sèche et guitares noyées de choeurs célestes dans une osmose ultime. Un mariage auquel Radiohead aurait à coup sûr donné sa bénédiction.
Et puis il y a le refrain. CE refrain. Instrumental, percutant et lourd, porté par un riff puissant et entêtant, entraînant nos âmes jusqu’à la transe dans les tréfonds de sa beauté. Jusqu’à ce fameux chant des sirènes, le dernier que l’on voudrait écouter avant de pouvoir plonger.
Les codes établis de l’indie-rock, Indigo Birds les délaissent, ils les transcendent, ils les renversent. Portant leur art comme un étendard dans la magie d’un seul instant. C’est beau. Et c’est sombre aussi. Paradoxal non ? Ils nous l’expliquent :
« ‘Burned’ tente de décrire la sensation de voir tout s’effondrer ou prendre feu autour de nous, tout en restant là, immobile, paralysé.e, dominé.e par un mélange de peur et de résignation.
C’est une chanson très noire, très mélancolique, la capture instantanée d’une chute en quelque sorte.
Ces rythmes sont des machines qui roulent et avancent inexorablement, qui nous écrasent mais dont nous nous relevons avec des traces, qui creusent en nous de nouvelles failles et de nouveaux chemins. »
Jusque dans la moindre de leurs notes, ce groupe a su nous faire saliver d’une beauté exquise dont on ne voudrait jamais avoir à se passer.
Rendez-vous en janvier, donc, histoire de pouvoir enfin la retrouver.
Timothée Bigot
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