
Déluge d’acier, riffs acérés, voix enragées : les enfants sauvages d’Iggy Pop sont de retour avec un solide matos de cinq titres qui explosent.
Le duo composé de Vinz et Acidula et originaire de Boulogne-sur-Mer a en effet décidé de passer à la vitesse supérieure en nous balançant « C’est l’enfer« , son premier EP bestial et magnétique forgé dans le feu sacré du rock pour un ballet hystérique : on avait pu tester un peu le truc il y a un an avec leurs deux premiers titres, Ici et Maintenant et Iggy Pop, on va maintenant pouvoir se tailler à donf dans une cad’, les cheveux au vent et les décibels bien à balles !
Car ces deux-là, c’est l’urgence de vivre qui les animent. Celle qui te chope les tripes pour les vider sur la table, au milieu des guitares hurlantes et des batailles infernales. Ça brûle tout, ça cogne et ça déraille : on fout le feu, on se casse, et puis bye bye.
Fruit d’une rencontre sulfureuse entre Patrick Dewaere, les Libertines, le « Fight Club » de Fincher et le « Ravage« de Barjavel, les pierres étaient déjà posées pour foutre un bon bordel. Un plan machiavélique élaboré pendant le confinement qui leur aura permis de poser leur français sur un rock bien anglais. Un cocktail explosif, prêt à tout embraser.
Alors y’a quoi dedans ? Et bien que du lourd, ma gueule. Outre les deux titres cités plus haut qui sont de véritables jets de flammes, le braquage commence sur un Hey Baby scandaleusement bien foutu qui pose l’ambiance épileptique nécessaire à un voyage total et absolu. Les dés sont lancés, et on peut dire qu’ils ont bien digéré la bouffe servie par les rockeurs cloutés des années passées. Et l’aventure ne fait que commencer.
Les riffs partent dans tous les sens comme des balles dans un western, et ne manquent aucune de leurs cibles. On est dans un Tarantino façon enfer, sans les scènes de parlotes interminables dont on ne sait pas quoi faire. Il y a clairement eu volonté de raccorder toutes les actions entre elles pour faire une tambouille personnelle et esthétiquement irréprochable. Un mastodonte infernal à l’appétit insatiable.
D’ailleurs, le C’est l’enfer qui donne son blase au disque nous envoie ses meilleurs Fuck off comme un coup droit dans les ménisques. Par terre, la tête à l’envers, prêts à recevoir le coup de grâce.
Un coup de grâce nommé Cherry Bomb, originellement screamé par les indétrônables Runaways. Le tube sera sapé en français pour l’occasion, maintenant en accoustique un background tout en tension. Fin de l’affaire, on remballe et on rempile, histoire d’aller dévorer la route avec la même rage intrépide.
On retiendra de l’aventure un goût sauvage de reviens-y, un véritable orage de liberté impossible à oublier. Ce qui tombe plutôt bien remarquez, puisqu’ils seront un peu partout en France pour l’envoyer :
- Splendide (Lille – Première partie de Deportivo) le 8 décembre
- Bars en Trans (Rennes) le 10 décembre
- Le Ninkasi Gerland (Lyon – Première partie de Deportivo) le 13 décembre
- Le 106 (Rouen – Première partie des Wampas) le 17 décembre
Le Ravage Club est là pour rester. Prenez votre carte et allez vous éclater !
Timothée Bigot
Crédit photo : Guillaume Métier
Pour les suivre : Facebook, Instagram